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Article mis en ligne le 26 novembre 2021

Nouvelle scénographie permanente : les monuments en hommage à Balzac

 

Le musée Balzac propose une nouvelle scénographie au rez-de-chaussée du château pour découvrir les sculptures et les monuments réalisés de 1850 à 2019 en hommage à Balzac. Grâce au dépôt de nouvelles œuvres provenant du musée Rodin, du musée d'Orsay, de la Maison de Balzac à Paris et de l'artiste Nicolas Milhé, les visiteurs embrassent désormais un large et complet panorama des productions réalisées pendant plus d'un siècle et demi par des artistes habités par l’épineuse question de la représentation d'un monument de la littérature française, Honoré de Balzac.

 


Nouvel aménagement de la salle Rodin. Modèles en mousse polyuréthane de Nicolas Milhé, La Comédie humaine (détail), musée Balzac, château de Saché, 2022. PHOTO © ADAGP PARIS 2022 : photo Léonard de Serres, CD37.

 

Nouvel aménagement de la salle Rodin. Œuvres d'Alexandre Falguière, musée Balzac, château de Saché, 2022.

Lors des funérailles d’Honoré de Balzac en 1850, Victor Hugo prononce un vibrant éloge, décrivant La Comédie humaine comme « un robuste entassement d’assises de granit, monument ! œuvre du haut de laquelle resplendira désormais sa renommée. Les grands hommes font leur propre piédestal ; l’avenir se charge de la statue ». Honoré de Balzac a effectivement conçu son œuvre littéraire comme un monument. Il n’a néanmoins pas prévu d’imposer aux statuaires une image de lui-même, même si, de son vivant, il a pris quelques précautions pour contrôler sa représentation physique. Victime des caricaturistes qui se sont emparés de sa petite taille et de son embonpoint, il désigne en effet Louis Boulanger en 1836 pour peindre son premier portrait « officiel », véritable manifeste de l’écrivain au travail où la robe de chambre devient l’attribut naturel du romancier. Puis il confie à David d’Angers la réalisation de plusieurs portraits dont le buste idéalisé de 1844.

 

Si la volonté de rendre hommage à Balzac s’est manifestée immédiatement après sa mort, elle n’a réellement pris forme qu’à partir de la fin des années 1880, dans sa ville natale et à Paris. La Ville de Tours, puis la Société des gens de lettres, ont en effet souhaité commander un monument pour perpétuer, dans l’espace public, le souvenir de l’illustre écrivain national. Mais au-delà de cette période de la IIIe République propice à l’érection de monuments aux grands hommes, d’autres initiatives se sont concrétisées lors des célébrations de la naissance de Balzac, de la fin du XIXe siècle au début du XXIe siècle, en particulier en Touraine. Jusqu’à aujourd’hui, les Tourangeaux restent en effet attachés à l’idée de rendre hommage à celui qui continue d’être une source de gloire locale.

 

L’exposition de l’ensemble de ces projets permet de rapprocher les propositions des artistes Paul Fournier, Henri Chapu, Alexandre Falguière ou François Sicard qui s’inscrivent dans la tradition académique d’un monument public en hommage à un écrivain. Mais elle permet également de souligner l’originalité des initiatives d’Auguste Rodin et d’Anatole Marquet de Vasselot au XIXe siècle, jusqu’à l’anti-monument de Nicolas Milhé en 2019.

 

>> Télécharger le DOSSIER DE PRESSE
de l'exposition permanente
"Les monuments en hommage à Balzac"
(PDF, 3 Mo)

 

AUTOUR DE L'EXPOSITION PERMANENTE

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